Retour de couches, les premières règles après l'accouchement

Le retour de couches désigne les première règles après l'accouchement. Ce phénomène marque la reprise des cycles menstruels de la femme après une période d'aménorrhée (absence de règles) due à la grossesse. Durant la grossesse, les règles sont interrompues en raison des changements hormonaux. Après l'accouchement, l'utérus se contracte et retrouve progressivement sa taille normale, ce qui déclenche le retour de couches. 

Les semaines après l'accouchement, vous allez perdre les fameux lochies, du sang contenant des débris divers. Contrairement aux règles, les lochies ne font pas suite à une ovulation. Les lochies désignent les saignements vaginaux et les écoulements qui surviennent après l'accouchement, marquant l'évacuation des tissus et du sang accumulés dans l'utérus pendant la grossesse. Ce phénomène est tout à fait normal et peut être considéré comme un processus de nettoyage naturel du corps.

Vos premières règles, si vous n’allaitez pas, reviennent ensuite au bout de 6 à 8 semaines environ. Chez les femmes qui allaitent, le retour de couches peut être retardé, parfois jusqu'à plusieurs mois, en raison de l'effet de l'hormone de lactation (prolactine) sur l'ovulation et les cycles menstruels. Mais avant, vous pouvez tout à fait ovuler ! Les règles sont souvent perçues à tort comme une reprise du cycle menstruel… or il peut bien recommencer avant avec une ovulation.

Le retour de couches après une césarienne présente des particularités spécifiques. Bien que la césarienne soit une intervention chirurgicale, le processus de reprise des menstruations suit généralement le même schéma que pour un accouchement par voie naturelle. Le temps d'apparition du retour de couches peut varier, mais il survient habituellement entre six et huit semaines après l'opération pour les femmes qui n'allaitent pas. Pour celles qui allaitent, ce délai peut être prolongé. Il est important de noter que la reprise des règles n'est pas influencée par le mode d'accouchement, mais plutôt par les facteurs hormonaux liés à la grossesse et à l'allaitement (prolactine). Les femmes ayant subi une césarienne doivent être attentives à leur cicatrice lors de la reprise des menstruations, en surveillant toute douleur inhabituelle ou signe d'infection au niveau de la cicatrice. Comme pour tout type d'accouchement, il est essentiel de discuter des options de contraception post-partum avec un professionnel de santé. La consultation post-partum est aussi l'occasion d'aborder toute question ou préoccupation concernant le retour de couches après une césarienne. 

Les premières règles après l'accouchement peuvent être différentes de celles d'avant la grossesse. Il est fréquent que le flux soit plus abondant ou, au contraire, plus léger. Des changements dans la durée du cycle ou la consistance des saignements peuvent également être observés. Avec le temps, les cycles tendent à retrouver un rythme régulier.

Les symptômes du retour de couches peuvent inclure des saignements, des crampes et des douleurs similaires à celles des menstruations. Certains symptômes inhabituels, comme des saignements très abondants ou des caillots importants, doivent conduire à consulter un gynécologue. Il est également important de surveiller tout signe d'infection, comme une fièvre ou des écoulements malodorants.

Il est tout à fait possible de tomber enceinte avant le retour de couches, c'est-à-dire avant la première menstruation post-accouchement. Beaucoup de femmes ne réalisent pas que l'ovulation peut survenir avant le retour des règles, ce qui signifie qu'elles peuvent ovuler et donc concevoir sans avoir eu de menstruation après l'accouchement. Cela est particulièrement important à comprendre pour les couples qui ne souhaitent pas une nouvelle grossesse immédiatement. La période exacte de la reprise de l'ovulation après l'accouchement varie d'une femme à l'autre et peut être influencée par plusieurs facteurs, dont l'allaitement, qui peut retarder le retour de l'ovulation et des règles. Cependant, l'allaitement n'est pas une méthode contraceptive fiable à 100 %. Par conséquent, il est crucial de discuter des options de contraception avec un professionnel de santé dès après l'accouchement, même en l'absence de menstruations, pour éviter une grossesse non planifiée.

Pour éviter de tomber enceinte juste après votre accouchement, il est important de penser à votre contraception dès le jour de la naissance. Pour la pilule, elle vous sera ainsi prescrite à la sortie de la maternité et vous pourrez commencer à la prendre 3 semaines plus tard... En attendant, employez un contraceptif de type préservatif. Pour le dispositif intra-utérin, il faudra attendre 4 semaines pour pouvoir le mettre en place, le temps que l’utérus et le col aient retrouvé leur taille initiale si vous avez accouché par voie basse, qu’il soit en cuivre ou avec des hormones, mais il est généralement posé lors de la visite de contrôle des 6 semaines chez votre gynécologue. En cas de césarienne programmée, sachez qu’il est possible de demander une pose de stérilet avant d’être suturée. Renseignez-vous durant votre grossesse pour éviter d’être prise de court.

L’allaitement aurait des vertus contraceptives mais attention, uniquement si vous allaitez exclusivement au sein. C’est la prolactine, hormone de l’allaitement par excellence, qui « bloque » en quelque sorte l’ovulation. Mais il faut pour cela allaiter suffisamment et ne pas avoir un allaitement mixte. Et c’est sans compter les petits tours que jouent la nature : le retour de couches en allaitant varie énormément d’une femme à l’autre et ce, même si l’allaitement est exclusif. Le plus prudent reste d’utiliser des préservatifs, voire une pilule compatible avec l’allaitement.

Le retour de couches est une partie du postpartum qui peut s'accompagner de divers symptômes comme des fuites urinaires, dues à un affaiblissement des muscles pelviens, ou des douleurs lors des rapports sexuels, souvent liées à la sécheresse vaginale. Des solutions existent, comme la rééducation périnéale ou l'utilisation de lubrifiants, pour aider à gérer ces désagréments. Il est important de discuter de ces problèmes avec votre gynécologue pour obtenir des conseils adaptés.