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Grossesse semaine par semaine

L’accompagnement prénatal


Ecrit le 24/03/2025 par Family Service,

Il est important, dès le début de votre grossesse, de consulter un gyné cologue et/ou une sage-femme. Opter pour un suivi régulier à partir du stade le plus précoce, c’est mettre toutes les chances de votre côté pour que votre grossesse se passe le mieux possible. N’oubliez pas de déclarer votre grossesse assez tôt auprès de votre employeur et votre mutuelle, afin d’être protégée légalement et socialement.

Quand vous rendre en consultation pour la première fois?

Il vaut mieux vous rendre chez le médecin entre la sixième et la huitième semaine de grossesse (environ quinze jours après vos menstruations).

Votre gynécologue procédera à une échographie afin de mettre en images votre embryon et son activité cardiaque. Ensuite, il ou elle prescrira les analyses sanguines nécessaires, et vous prodiguera des conseils à propos du tabac, de l’alcool, du café et des médicaments. Il ou elle vous expliquera quelles sont les précautions nécessaires contre la toxoplasmose, le cytomégalovirus, la listériose et/ou la rubéole, dans le cas où vous ne seriez pas immunisée.

L'instabilité pelvienne

Des études ont démontré que la moitié des femmes enceintes souffrent d’instabilité pelvienne. Les kinésithérapeutes Jan Pattyn et Linda Cokelaere, à Torhout, nous donnent davantage d’explications : 

« En cas d’instabilité pelvienne ou d’instabilité du plancher pelvien, les os de notre bassin ne bougent plus comme ils le devraient. Pendant la grossesse, les changements hormonaux provoquent l’élargissement du bassin en vue de l’accouchement. Les articulations pelviennes deviennent moins fortes et les muscles sont également moins tendus. En conséquence, le bassin devient instable et les femmes enceintes ressentent des douleurs dans le bassin qui irradient parfois dans le dos ou les hanches. Le principal symptôme de l’instabilité pelvienne est la douleur », ajoute Linda Cokelaere. « À la fois à l’avant de la zone de l’aine et à l’arrière du bassin. Vous avez alors l’impression de vous enfoncer dans le bassin, comme pour une entorse à la cheville. Cela peut vous gêner lorsque vous êtes allongée dans votre lit, lorsque vous êtes assise, lorsque vous marchez, faites du vélo ou effectuez certains mouvements. Beaucoup de femmes ne savent pas qu’il existe des solutions », poursuit Pattyn. « Elles subissent ces douleurs pendant toute leur grossesse, parfois parce que le gynécologue minimise leurs symptômes. Pourtant, il est important de traiter l’instabilité pelvienne, au risque d’avoir mal pendant plusieurs mois et de subir un accouchement plus douloureux ».

Calculer la date d'accouchement présumée

Votre date d’accouchement présumée est calculée sur base du premier jour de vos dernières menstruations, et est exprimée en semaines d’aménorrhée. Une grossesse dure en moyenne quarante semaines (au maximum 42 semaines).

Par exemple : vos dernières menstruations ont débuté le 13 janvier. Ajoutez alors quatorze jours jusqu’à la date de la fécondation, et donc encore neuf mois de grossesse. Dans ce cas, la date d’accouchement présumée devrait être le 27 octobre. Cette date peut encore être ajustée lors de l’échographie, ou en fonction de la durée de votre cycle.

Rendez-vous chaque mois en consultation chez la gynécologue ou la sage-femme

Afin de bien pouvoir suivre le déroulement de votre grossesse ainsi que le développement de votre bébé, votre gynécologue, obstétricien(ne) ou sage-femme vous verra chaque mois, ou un peu plus souvent à la fin du troisième trimestre. Dans les quatre à six semaines après l’accouchement, vous vous rendrez également à nouveau chez le gynécologue pour une consultation postnatale, ainsi qu’un contrôle gynécologique général. Votre médecin vous prescrira aussi les séances nécessaires pour la rééducation du périnée, et vous fournira des informations à propos de la contraception.

Le suivi mensuel lors de la grossesse

Durant ces consultations, le gynécologue ou la sage femme effectue une analyse gynécologique complète : on écoute le cœur de votre futur bébé, on regarde à quelle hauteur se situe votre utérus, on mesure la pression sanguine, votre poids est contrôlé, et on effectue une analyse d’urine afin de détecter de l’albumine, des protéines et du sucre. Le gynécologue, en plus de ceci, prescrit toutes sortes d’analyses pour le labo. Bien sûr, durant ces consultations, vous pouvez tout à fait poser toutes vos questions vis-à vis de la santé de votre fœtus, ainsi que sur le déroulement de la grossesse.

Quelles analyses sont effectuées en laboratoire?

Au début de votre grossesse, le gynécologue vous prescrira une analyse sanguine complète, afin d’obtenir un aperçu de votre état de santé général. Cette analyse sanguine contient, entre autres :

  • La détermination de votre groupe sanguin,
  • La détection des agglutinines irrégulières dans le sang (une seule fois si votre groupe sanguin est positif, tous les mois si votre groupe sanguin est négatif),
  • Un sérodiagnostic de la rubéole, du cytomégalovirus et de la toxoplasmose. Si vous n’êtes pas immunisé(e), le cytomégalovirus et la toxoplasmose sont contrôlés chaque mois,
  • La détection de l'hépatite B, 
  • Une sérologie de la syphilis,
  • Le test HIV.

Le Test Prénatal Non Invasif (TPNI) peut être effectué à partir de la douzième semaine de votre grossesse. Ce test a pour objectif de détecter, chez votre bébé, la trisomie 21 (Syndrome de Down), la trisomie 18 (syndrome d’Edwards), et la trisomie 13 (syndrome de Patau), en analysant son ADN, présent dans votre sang. Chaque mois, des analyses sont effectuées afin de savoir si vous avez du sucre ou de l’albumine dans votre urine. On contrôle également s’il y a des signes d’une récente infection urinaire. Durant le sixième mois de grossesse, votre médecin ou sage-femme vérifiera votre taux de fer via une analyse sanguine. Vous devrez également passer le test de glycémie, afin de savoir si vous êtes sujette au diabète gestationnel. Si vous aviez, auparavant, souvent eu des infections urinaires, alors une analyse cytobactériologique supplémentaire devra être effectuée au niveau de vos urines.

Echographie

Durant la grossesse, une échographie de votre fœtus sera réalisée à plusieurs intervalles de temps (au moins trois d’entre elles sont remboursées). Cette technique d’imagerie médicale fonctionne sur base d’ondes ultrasons indolores et anodines. Une échographie permet de visualiser le fœtus, et de fournir des informations à propos de son état de santé. Cet examen est effectué par le gynécologue. Une première échographie est effectuée entre onze et treize semaines d’aménorrhée. Une deuxième entre 20 et 22 semaines d’aménorrhée (durant le cinquième mois de grossesse). La troisième entre la 31ième et la 34ième semaine d’aménorrhée (à la f in du septième mois de grossesse). Leur but est, au début de la grossesse, de déterminer clairement le nombre d’embryons, de détecter les éventuels soucis de croissance et de vitalité du fœtus, et de suivre l’évolution du placenta.

L'amniocentèse

L’amniocentèse n’est pas un test standard, mais est uniquement effectué lorsqu’il y a suspicion de maladie génétique, ou pour obtenir d’autres données à propos de l’état de santé de votre fœtus (infections, problèmes de rhésus…). Lors d’une amniocentèse, une fine aiguille est intro duite sous contrôle échographique à travers la paroi abdominale, jusqu’au liquide amniotique. Quinze à vingt millilitres de liquide sont prélevés. Le liquide amniotique est ensuite examiné afin de détecter d’éventuelles anomalies. Le risque e fausse couche lié à une amniocentèse est dévalué à 0,3 %. Ce risque diminue lorsque votre grossesse est à un stade plus avancé. L’analyse chromosomique (caryotype) dure environ une semaine.

Vous préparer à la naissance

Durant la grossesse, vous avez suffisamment de temps pour prévoir votre future vie avec bébé. Mais d’abord, vous devez vous préparer à l’étape importante de l’accouchement. Afin de mieux comprendre ce qu’il se passe, il est utile de consulter une sage-femme ou un kiné. Les séances de préparation à la naissance (en petits groupes ou individuelles) sont vraiment conseillées à partir du cinquième mois. Elles vous aident à aborder sereinement la nais sance de votre bébé, de prendre conscience de ses mouvements, ainsi que de la relation avec votre propre corps. Il existe beaucoup de méthodes pour vous préparer à l’accouche ment : sophrologie, haptonomie, acupuncture, yoga prénatal, préparation dans une piscine, chant prénatal… Bien sûr, votre partenaire est également le/la bienvenu(e) : de cette manière il/elle pourra avoir un aperçu plus clair de son futur rôle en tant que parent. De plus, cela per mettra de diminuer le stress lorsque le grand jour sera venu.

Attention : seulement certaines préparations à la naissance sont remboursées, entièrement ou en partie. N’hésitez pas à demander plus d’informations à votre mutuelle.