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Accouchement

L’accouchement sans péridurale : avantages et inconvénients


Ecrit le 29/11/2024 par Family Service,
Modifié le 29/11/2024

De plus en plus de femmes font le choix d’un accouchement sans péridurale, qui est aussi appelé accouchement physiologique. Ce choix est souvent motivé par un désir de vivre pleinement le processus de la naissance, et ce, sans intervention médicale. Et il existe de nombreux avantages à ce type d’accouchement... mais aussi certaines contraintes et difficultés potentielles à prendre en compte. Découvrez ici les avantages et les inconvénients de l’accouchement sans péridurale, ainsi que les méthodes naturelles pour gérer la douleur inhérente à ce type d’accouchement. 

Les avantages de l’accouchement sans péridurale

L’accouchement sans péridurale présente plusieurs avantages pour la mère comme pour le bébé, notamment : 

  • Une meilleure connexion avec le corps : l’accouchement physiologique permet à la mère de ressentir pleinement les contractions, et de travailler en harmonie avec son corps. 

  • Une mobilité accrue : sans péridurale, la future maman se déplace plus librement, adopte différentes positions pendant le travail et l’accouchement, ce qui peut faciliter la descente du bébé et réduire le temps de travail.  

  • Une récupération plus rapide : les femmes qui accouchent sans péridurale présentent souvent une récupération plus rapide après la naissance. Sans anesthésie, elles retrouvent en effet plus vite leur mobilité et une certaine autonomie après l’accouchement.  

  • Moins d’interventions médicales : un accouchement sans péridurale réduit le risque d’interventions médicales comme l’utilisation de forceps ou de ventouses (parfois nécessaires en cas d’anesthésie péridurale).  

  • Un impact positif sur l’allaitement : certaines études montrent que l’absence d’anesthésie favorise une mise en place plus rapide de l’allaitement, car la mère et le bébé sont moins affectés par les médicaments administrés pendant l’accouchement. 

Les inconvénients et challenges à relever

L’un des aspects les plus redoutés de l’accouchement sans péridurale est la gestion de la douleur. Les contractions deviennent en effet de plus en plus intenses au fur et à mesure que le travail progresse. Elles atteignent un pic pendant les phases finales, en particulier pendant la dilatation complète du col et l’expulsion. Sans anesthésie pour atténuer la douleur, certaines femmes se sentent dépassées par la force des contractions. Cela peut provoquer une grande fatigue, non seulement physique, mais aussi mentale. Si la douleur n’est pas bien maîtrisée, elle peut rendre l’accouchement plus difficile et créer une tension accrue, voire augmenter le risque de complications liées à l’épuisement de la maman. Certaines comparent cette douleur à celle ressentie lorsque bébé voit ses premières dents pousser (la fameuse poussée dentaire). 

En plus de la douleur physique, l’accouchement sans péridurale peut être une épreuve émotionnelle. Certaines femmes se sentent submergées par l’intensité de l’expérience. L’angoisse liée à la douleur, l’appréhension de l’inconnu ou la peur de perdre le contrôle peuvent engendrer un stress émotionnel important. Ce stress est potentiellement amplifié par des complications imprévues, comme un travail prolongé ou des difficultés pendant l’expulsion du bébé. Pour ces raisons, une préparation psychologique approfondie et un environnement bienveillant (présence de personnes rassurantes comme une sage-femme ou une doula) font souvent une grande différence dans la gestion de ce stress. 

Par ailleurs, l’absence de péridurale peut poser des problèmes en cas de complications imprévues nécessitant une intervention médicale rapide. Par exemple, si une césarienne d’urgence est requise, il est plus difficile et plus long de procéder à une anesthésie générale ou locorégionale en l’absence de péridurale déjà en place. 

La mise en place d’une anesthésie en situation d’urgence peut aussi retarder l’intervention. En outre, en cas d’instrumentation nécessaire (forceps, ventouse), l’absence d’anesthésie rend l’intervention plus inconfortable et douloureuse pour la maman. Ce type de scénario reste cependant assez rare. 

Les méthodes naturelles de gestion de la douleur

Pour les femmes qui souhaitent un accouchement physiologique, il existe plusieurs méthodes naturelles pour gérer la douleur et rendre le travail plus facile à vivre : 

  • Les techniques de respiration : apprendre des techniques de respiration comme la méthode Lamaze ou la méthode HypnoNaissance aide à gérer les contractions en se concentrant sur la respiration profonde et la relaxation.  

  • La mobilité et les positions : adopter des positions favorables comme la position accroupie, à quatre pattes ou allongée sur le côté réduit la douleur et facilite le travail.  

  • L’immersion dans l’eau : l’accouchement dans l’eau ou le fait de passer du temps dans un bain chaud participe à détendre les muscles et à soulager les douleurs des contractions.  

  • L’accompagnement par une doula : une doula ou une accompagnante à la naissance apporte un soutien émotionnel et physique apprécié, en aidant à gérer la douleur par des massages ou des encouragements tout au long du travail.  

  • Les techniques de visualisation et de relaxation : se concentrer sur des images apaisantes et utiliser la visualisation permet à la future maman de se focaliser sur autre chose que la douleur.  

Une décision personnelle à réfléchir et à préparer !

L’accouchement sans péridurale est un choix personnel qui comporte de nombreux avantages, mais aussi certains challenges ! Il nécessite une préparation mentale et physique importante, ainsi qu’un soutien adéquat pendant le travail. Qu’il s’agisse d’un accouchement physiologique ou avec une péridurale, l’important est que la future maman se sente à l’aise et pleinement en confiance pour accueillir son bébé dans les meilleures conditions possibles.