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Accouchement

Tout savoir sur l’accouchement physiologique


Ecrit le 29/11/2024 par Family Service,
Modifié le 29/11/2024

Certaines personnes choisissent l’accouchement physiologique pour différentes raisons. Certaines trouvent une gratification dans le fait de ressentir toutes les étapes du travail et de la naissance. D’autres souhaitent éviter les interventions médicales qui pourraient leur nuire ou être néfastes pour leur bébé. Néanmoins, la grande majorité opte pour l’accouchement physiologique pour une raison simple. Tout simplement, car, en l’absence de contre-indications ou risques, elles ont appris comment accoucher sans machines, sans péridurale et sans peur. 

Définition de l’accouchement physiologique

L’accouchement physiologique est sans doute plus connu sous l’expression "d’accouchement naturel". Le terme "accouchement physiologique" décrit un accouchement dans un environnement non médicalisé et sous la surveillance de sages-femmes. La définition englobe plusieurs modalités d’accouchement. Dans certains cas, cela signifie un accouchement sans péridurale. Toutefois, la personne enceinte peut accepter un certain degré d’intervention médicale. Ainsi, elle peut demander le monitoring cardiaque du fœtus. D’autres personnes enceintes refusent les analgésiques et tous les instruments médicaux. Pour accoucher sereinement, des techniques de relaxation et des exercices de respiration permettent d’atténuer la douleur. Il est aussi possible de prendre diverses positions, sur un gros ballon de gym ou dans une baignoire par exemple. La personne en travail peut aussi s’étirer le dos sur une chaise équipée d’une liane en tissu. 

La plupart des accouchements physiologiques prennent place dans les maternités équipées de salles adaptées. Certaines personnes souhaitent accoucher naturellement à domicile, mais il faut pour cela respecter des conditions très rigoureuses. 

Avantages et inconvénients de l’accouchement physiologique

Le principal avantage est que la personne en travail peut bouger. La possibilité de changer de position permet d’atténuer la douleur. Marcher, prendre un bain chaud ou s’asseoir sur un ballon d’exercice est possible au cours d’un accouchement non médicalisé. Ce n’est pas possible en cas de péridurale ou de monitoring poussé. 

L’accouchement physiologique permet aussi de "pousser" plus efficacement. Comme la personne n’a pas reçu de médicament analgésique, elle perçoit toutes les sensations. Cela lui permet de doser les phases de poussée plus facilement. 

Après un accouchement physiologique, il est possible de se lever de manière autonome plus tôt. La personne qui vient d’accoucher n’est pas engourdie par la péridurale ou les médicaments administrés. Or, le fait de se lever et marcher favorise la récupération. Cela peut en effet contribuer à éviter la constipation (un mal courant après l’accouchement). 

Du côté des inconvénients, évidemment, il y a la douleur non atténuée par les analgésiques. Il peut être difficile d’y faire face sans aide. Chaque personne a un seuil de tolérance à la douleur différent. Il est toutefois toujours possible de demander une péridurale ou des analgésiques si la douleur devient trop intense. Ensuite, chaque accouchement, médicalisé ou physiologique, comporte un risque de complications. Il faut se préparer, dans ce cas, à l’éventualité d’une anesthésie générale. En cas de chute du rythme cardiaque du bébé, d’hémorragie, ou d’urgence, l’anesthésie générale sera indispensable. Une césarienne sera probablement nécessaire. L’accouchement physiologique est réservé aux personnes ayant une grossesse à faible risque. 

Préparation à l’accouchement physiologique

Si vous souhaitez un accouchement physiologique, parlez-en à votre gynécologue-obstétricien dès le début de la grossesse. Il fera les examens nécessaires, et s’assurera qu’il n’y a pas de contre-indications. Il faut ensuite trouver une sage-femme ayant suivi la formation requise. Par ailleurs, si l’accouchement physiologique n’a pas lieu dans un établissement hospitalier, il doit se dérouler proche d’une maternité. Cela permet un transfert de la personne en travail en urgence en cas de complication. Enfin, la personne enceinte doit se plier à un suivi médical spécifique. Cela concerne notamment la gestion de la douleur. Dans les semaines précédant la date prévisionnelle d’accouchement, entraînez-vous aux techniques de gestion de la douleur sans médicament. Pratiquez les massages, la sophrologie, les exercices de relaxation et de respiration, afin de les mettre en œuvre au moment clé. 

Déroulement d’un accouchement physiologique

Le travail commence spontanément. Il se déroule sans intervention médicale jusqu’à l’accouchement. Il n’est pas déclenché ou accéléré, sauf si cela devient nécessaire pour la santé de la mère ou du bébé. Quand le col est assez dilaté et que le bébé est suffisamment bas, la personne accouche par voie vaginale dans la position qui lui semble la plus confortable. L’accouchement peut avoir lieu dans une baignoire. Comme pour tous les types d’accouchements, l’accouchement physiologique dure plus ou moins longtemps. Chaque femme, chaque bébé est différent. Sans administration de médicaments pour accélérer le travail, il peut prendre plus de temps. 

L’intensité de la douleur varie d’une personne à l’autre. C’est alors que l’entraînement aux techniques de gestion de la douleur devient essentiel. Après l’accouchement, l’allaitement peut commencer rapidement. 

Un choix personnel à discuter avec les professionnels de santé

Parlez au plus tôt de votre envie d’accouchement physiologique avec votre gynécologue et à votre sage-femme. Ils vous aideront à mieux comprendre le processus d’accouchement et à quoi vous attendre. Ils pourront également vérifier que ce type d’accouchement est possible dans votre cas. Des contre-indications peuvent en effet s’y opposer. Enfin, ils vous donneront toutes les pistes pour vous préparer et vivre sereinement cette naissance.