favoris
Post accouchement

Chute des hormones après l'accouchement : Le risque de dépression post partum


Ecrit le 16/07/2025 par Family Service,

La période qui suit la naissance de son bébé est une phase de transition majeure pour le corps et l’esprit d’une jeune maman. Parmi les nombreux changements physiologiques, la chute des hormones après l’accouchement constitue un phénomène central.

Ce bouleversement hormonal, souvent brutal, est étroitement lié à l’apparition de troubles émotionnels – allant du baby blues à la dépression post-partum – susceptibles d’affecter la santé mentale de la mère.

Chute d'hormone : Définition de la dépression post partum tardive

La dépression post-partum est un trouble psychique qui peut apparaître dans les semaines, voire plusieurs mois, après l’accouchement. Généralement, les premiers signes surviennent dans les 3 à 12 semaines suivant l’arrivée de bébé, même s’ils peuvent également apparaître plus tardivement au cours de la première année suivant l’accouchement.

Contrairement au baby blues qui est une réaction passagère, la dépression post-partum tardive se manifeste par une tristesse profonde, une perte d’intérêt pour les activités, des troubles du sommeil et une grande fatigue. Ce trouble peut également provoquer des difficultés à créer un lien avec le bébé et, dans les cas les plus graves, engendrer des idées suicidaires.

L’importance de cette pathologie est reconnue par les professionnels de santé qui jouent un rôle clé dans son dépistage et sa prise en charge.

Quand survient la chute des hormones après l'accouchement ?

La chute des hormones après l’accouchement commence immédiatement après l’arrivée de bébé et l'expulsion du placenta. Ce dernier est en effet responsable de la production élevée d’hormones telles que les œstrogènes et la progestérone durant la grossesse. Lorsque le placenta est expulsé, la sécrétion de ces hormones chute brutalement, bouleversant l’équilibre hormonal de la jeune maman. Cette baisse abrupte constitue l’un des éléments déclencheurs majeurs des variations émotionnelles rencontrées en post-partum.

Durée dépression post partum : Combien de temps dure la chute hormonale ?

Juste après l’accouchement, les niveaux d’œstrogènes et de progestérone chutent brutalement, tandis que la prolactine (hormone de la lactation) augmente si la mère allaite. Cette transition hormonale intense peut entraîner des variations d’humeur, de la fatigue, une hypersensibilité, voire des pleurs inexpliqués : c’est ce qu’on appelle souvent le baby blues. Ce dernier apparaît généralement entre le 3e et le 5e jour après l’accouchement, et disparaît de lui-même au bout de 10 à 15 jours.

Qu’est-ce que le baby blues, et quand survient-il ?

Le baby blues correspond à un ensemble de symptômes émotionnels d’intensité légère à modérée qui surviennent généralement entre le deuxième et le cinquième jour après la naissance.

Ce phénomène qui touche 50 à 80 % des jeunes mamans se caractérise par des sautes d’humeur, une tristesse passagère, de l’anxiété, une sensation de fatigue intense et parfois des pleurs inexpliqués. Le baby blues est étroitement lié à la chute des hormones – notamment celle des œstrogènes – et disparaît spontanément en une à deux semaines dans la plupart des cas. Le soutien des proches et l’accompagnement par les sages-femmes sont essentiels pour aider la mère à traverser cette période.

Quelles hormones chutent après la naissance ?

Après l’accouchement, le corps connaît une véritable tempête hormonale. Plusieurs hormones, très présentes pendant la grossesse, chutent brutalement une fois le placenta expulsé. C’est ce changement soudain qui explique en grande partie les bouleversements physiques et émotionnels des jours qui suivent la naissance.

Les œstrogènes, par exemple, chutent rapidement. Ils jouaient un rôle important pendant la grossesse, notamment dans le maintien de l’utérus et l’équilibre émotionnel. Leur baisse peut entraîner une fatigue inhabituelle, des variations d’humeur, une sécheresse de la peau ou une chute de cheveux. Même chose pour la progestérone, une autre hormone clé qui stabilisait l’humeur durant la grossesse. Quand elle disparaît presque du jour au lendemain, il est fréquent de ressentir un coup de blues, de la sensibilité ou une forme de vide intérieur. C’est ce qu’on appelle souvent le baby blues.

L’hormone HCG, celle qui est détectée par les tests de grossesse, diminue également très vite après la naissance, pour disparaître complètement en une à deux semaines. Elle marque en quelque sorte la fin de l’état hormonal de grossesse. Autre hormone concernée : la relaxine. Produite pour assouplir les ligaments et faciliter l’accouchement, elle baisse elle aussi, ce qui peut laisser une sensation de raideur ou de faiblesse dans les articulations.

Dans le même temps, d’autres hormones prennent le relais. La prolactine, par exemple, augmente pour permettre la montée de lait. Elle peut aussi influencer l’humeur, notamment si l’allaitement est difficile. L’ocytocine, quant à elle, reste présente : c’est l’hormone liée au lien mère-bébé, à l’attachement, à la lactation... mais aussi parfois aux larmes incontrôlables.

Quand disparaissent les hormones de grossesse après l'accouchement ?

Après l’accouchement, les hormones de grossesse diminuent rapidement. Les taux d’œstrogènes et de progestérone chutent fortement dans les 48 heures suivant l’expulsion du placenta.

Cependant, leur disparition complète s’étale sur plusieurs semaines, le temps pour le corps de revenir à un équilibre hormonal stable. Ce retour à la normale est influencé par plusieurs facteurs. L’allaitement est l’un d’entre eux puisqu’il stimule la production de prolactine, une hormone jouant un rôle dans la lactation mais aussi dans le maintien de certains ajustements hormonaux post-partum.

Dépression post partum : Quels sont les symptômes d'un déséquilibre hormonal après l'accouchement ?

Le déséquilibre hormonal induit par la chute brutale des hormones de grossesse peut provoquer une dépression post-partum caractérisée par divers symptômes tels que :

  • une tristesse intense et persistante, souvent accompagnée de pleurs fréquents ;
  • une fatigue chronique, parfois disproportionnée par rapport à l’activité physique ;
  • des troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie) ;
  • une perte d’intérêt pour les activités sociales ou personnelles ;
  • un sentiment de culpabilité associé à une perte d’estime de soi ;
  • un sentiment d’échec dans le rôle de mère ;
  • des pensées suicidaires avec un risque de passage à l’acte ;
  • un rejet du bébé ou des difficultés à nouer un lien mère/bébé…

Ces symptômes doivent alerter la jeune maman ainsi que son entourage. Un suivi par les sages-femmes, les médecins ou des professionnels spécialisés en santé mentale est primordial pour prévenir toute aggravation.

Douleurs au ventre à 3 mois, sueurs noctures, transpiration à l'allaitement, des vrais signes ?

Certaines manifestations physiques telles que des douleurs abdominales à 3 mois après l'accouchement et l'arrivée de bébé, des sueurs nocturnes ou une transpiration excessive lors de l’allaitement sont souvent évoquées. 

Toutefois, ces signes ne sont pas directement liés à un déséquilibre hormonal post-partum, mais plutôt à des adaptations physiologiques normales ou à d’autres causes médicales. Par exemple, les douleurs abdominales peuvent être associées à la cicatrisation de l’utérus ou à des troubles digestifs.

Les sueurs nocturnes sont fréquentes en période d’allaitement du bébé, en raison des fluctuations hormonales et de la thermorégulation. En cas de symptômes persistants ou inquiétants, il est conseillé de consulter un professionnel de santé.

Baby blues : Combien de temps dure la chute des hormones après l'accouchement ?

La chute des hormones après l’accouchement est brutale et rapide, principalement dans les 48 heures suivant l’expulsion du placenta. Le baby blues, qui est la conséquence émotionnelle directe de ce processus naturel, dure généralement entre quelques jours et deux semaines.

Cette période de vulnérabilité psychique est transitoire, et une amélioration spontanée des symptômes est généralement vite observée. Si les troubles persistent ou s’aggravent au-delà de cette période, cela peut être le signe, en revanche, d’une dépression post-partum qui, elle, nécessitera une prise en charge médicale.