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Bébé grandit

Deux ans : l’âge de la contestation


Ecrit le 09/02/2024 par Sylke Thas, Content Manager
Modifié le 09/02/2024

Beaucoup de jeunes parents l’admettent : les enfants de deux ans peuvent parfois se transformer en de véritables petits diables. Ils sont souvent fâchés, susceptibles et ont un côté très dramatique. Des enfants qui se jettent par terre en hurlant parce qu’on leur a donné un gobelet jaune au lieu d’un bleu … C’est le quotidien de certaines familles. Evy, maman de deux garçons avec son mari Joke, témoigne.


 

Des crises de colère quotidiennes

« Les quatre premiers mois après la naissance de notre deuxième fils ont été de véritables montagnes russes. Notre aîné n’avait alors que deux ans et ne comprenait pas. Il était souvent en colère. Il n’en avait pas après son frère, mais après nous », raconte Evy. « Il disait tout le temps ’non’ et ne voulait plus rien faire. Si nous nous opposions à lui, cela dégénérait en crises de colère énormes. Coups de pied, coups, cris … Il était souvent hors de lui. Plusieurs fois par jour. »

« En premier lieu, nous avons essayé de parler avec lui. Cela n’a pas marché. Ensuite, nous avons essayé la méthode du ‘time-out’, où on le mettait dans le couloir pendant ses crises. Cela n’a pas marché non plus, ni pour lui, ni pour nous. Il ne se calmait pas et nous nous sentions trop distants. Parfois, nous avons essayé le contraire, c’est-à-dire de le serrer très fort pendant ses crises. Mais cela ne fonctionnait pas non plus. La seule chose que nous avons pu faire, c’était de lui donner du temps et de l’espace pour passer au-dessus de sa colère. »

Communication non violente

« Nous avons lu beaucoup d’articles sur la communication non violente. Il s’agit d’une approche méthodique qui vise à répondre aux besoins de votre enfant. Certains enfants traversent des périodes compliquées. Ils souhaitent à la fois être indépendants et se sentir protégés. Ce conflit d’émotions entraîne généralement un rejet de la personne de laquelle ils souhaitent se détacher. C’est précisément ce qui nous est arrivé. À un moment donné, nous avons décidé de rester dans la même pièce que notre fils pendant une crise et de lui faire clairement comprendre qu’il pourrait venir nous parler une fois qu’il ne serait plus fâché. Cette méthode a bien fonctionné. Elle présente l’avantage de ne pas fragiliser la relation avec l’enfant. Nous restons là pour lui, pour qu’il ne se sente pas seul. »

« Ce qui nous a aidé à rester calme dans ces situations ? Inspirer et expirer profondément, et me répéter que tous les enfants de deux ans connaissent une phase similaire. Au début, j’étais souvent en colère à cause de l’incertitude et de la fatigue. Un enfant qui pique une colère de quarante minutes, c’est vraiment exténuant. » « Souvent, tout de suite après sa crise, il avait besoin d’amour. Dans ces moments-là, il était clair qu’il regrettait. Même s’il pouvait de nouveau être en colère une demi-heure plus tard. Je pense que c’est tout à fait normal à cet âge, mais certains enfants en souffrent plus que d’autres.

L’union fait la force

« En tant que couple, nous en avons beaucoup parlé, entre nous, mais aussi avec des amis. Nous avons reçu beaucoup de conseils et tout le monde a essayé de nous rassurer. C’est aussi le conseil que je donnerais aux autres parents : parlez-en. En parler ne me donnait pas l’impression d’être un mauvais parent. Même si ce n’était pas une période facile, nous avons appris à mieux connaître notre fils. Nous lui avons aussi appris à mettre des mots sur ses émotions, et maintenant qu’il a trois ans, il a très bien compris. »