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Alimentation grossesse

J’ai bu de l’alcool sans savoir que j’étais enceinte


Ecrit le 29/02/2024 par Family Service,

Il arrive parfois qu'une femme soit enceinte sans le réaliser, notamment durant les premières semaines. Dans ce cas, il est possible que cette dernière continue la consommation d'alcool, ne sachant pas qu'elle attend un bébé. Quelles précautions faut-il prendre et quelles peuvent être les conséquences de l'alcool lors d'une grossesse méconnue ? Cet article examine les risques encourus pour la future mère et son enfant, ainsi que les démarches à suivre afin de réduire ces dangers.

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Peu de risque encouru durant les 2 premières semaines 

Il existe peu de données sur les risques potentiels pendant les deux premières semaines de grossesse. Le risque de malformations et de troubles cognitifs est minime après des consommations légères en début de grossesse. C’est donc la prudence qui s'impose tout au long de cette période. Pendant les deux premières semaines de division cellulaire, lorsque l'embryon n'est pas encore implanté, le risque est néanmoins minimal. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une situation plutôt anxiogène.

Pour résumer, dans les 2 premières semaines, il n’y a pas beaucoup d’inquiétude à avoir. Dans le cas où votre grossesse aurait été détectée plus tard, il faudra en parler à votre médecin ou votre gynécologue.

C’est pour cela qu’il est important de surveiller vos cycles menstruels afin de détecter au plus vite une éventuelle grossesse et vous adapter en conséquence, c'est-à-dire, stopper toute consommation d’alcool.

Les effets néfastes de l'alcool sur la grossesse

Lorsque l'on évoque la consommation d'alcool pendant la grossesse, on pense immédiatement aux désastreux effets du syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF). Ce dernier regroupe un ensemble de troubles physiques, comportementaux et cognitifs causés par une prise importante d'alcool durant la période gestationnelle. Toutefois, même sans atteindre ce stade critique, les dangers sont bien réels pour le fœtus en développement.

Impact sur le développement du bébé

L'alcool passe rapidement de la circulation sanguine de la mère à celle du fœtus, via le placenta. Ainsi, chaque verre consommé expose directement le bébé à l'éthanol contenu dans les boissons alcoolisées. Or, le futur nouveau-né est particulièrement vulnérable aux effets toxiques de l'alcool, surtout au cours des premières semaines de son développement.

En effet, les organes se forment sous l'influence directe de l'éthanol, ce qui augmente considérablement les risques de malformations. Cela comprend notamment le cœur, le système nerveux central et les yeux. De plus, il est avéré que la consommation d'alcool durant la grossesse peut entraîner un retard de croissance intra-utérin ou encore une insuffisance pondérale à la naissance.

Perturbations du développement intellectuel et comportemental de l'enfant

Outre les atteintes physiologiques précitées, l'exposition in utero à l'alcool favorise grandement les troubles cognitifs et comportementaux. Ainsi, il n'est pas rare d'observer chez un enfant dont la mère a bu de l’alcool pendant sa grossesse des difficultés scolaires, telles qu'un déficit d'attention ou encore des problèmes d'apprentissage. Il a été également démontré que ces enfants peuvent développer un trouble de l'hyperactivité et des troubles agressifs en grandissant. 

Voir l’étude parue en septembre 2020 dans l'American Journal of Psychiatry 

L'alcool agit également sur le développement neurologique du fœtus, pouvant perturber la formation des neurones dans son cerveau. Divers problèmes subsistent, même après la naissance, comme par exemple des dysfonctionnements sensoriels (privation auditive, visuelle), des problèmes de coordination motrice ou encore des retards de développement psychomoteur.

Précautions à prendre pour éviter les effets néfastes de l'alcool durant une grossesse méconnue

Même en cas de grossesse non identifiée, une femme peut prendre des précautions pour réduire les risques en lien avec sa consommation d'alcool. Voici quelques démarches adaptées :

Penser à la contraception

Être vigilante face aux signaux que pourrait envoyer son corps est indispensable lorsque l'on souhaite déterminer si l'on est enceinte ou non. Toutefois, il convient d'envisager un moyen de contraception approprié lorsqu'une personne ne souhaite pas s'exposer à une éventuelle grossesse.

Surveiller attentivement son cycle menstruel

Si une femme n'a pas recours à une contraception et qu'elle remarque une irrégularité inhabituelle de son cycle menstruel, il lui faut également être attentive aux autres signes pouvant donner les signes d’une éventuelle grossesse. Cela peut concerner les nausées, les douleurs aux seins ou encore les troubles digestifs.

Privilégier la modération dans la consommation d'alcool

En période de doute quant à une possible grossesse, mieux vaut adopter le principe de précaution et limiter au maximum la prise de boissons alcoolisées. L'arrêt complet de l'alcool est strictement obligatoire chez les femmes enceintes, il est donc judicieux de réduire au minimum sa consommation lorsque l'on soupçonne l'éventualité d'une grossesse.

Au moindre doute, mieux vaut consulter

Face à un retard de règles, à une absence de contraception régulière ou simplement si l'on ressent un malaise en lien avec des symptômes pouvant évoquer une grossesse, il est indispensable de consulter rapidement. Les professionnels de santé pourront ainsi vous orienter sur les choix et solutions appropriés.

Ils seront également en mesure d'évaluer si le fœtus a été trop exposé à des substances potentiellement nocives, dont l'alcool. Dans cette situation, ils vous fourniront les conseils nécessaires afin d'assurer un suivi adapté pour protéger au mieux le développement du bébé à naître et sa santé future.