Les hormones de la grossesse : rôle de la progestérone
Ecrit le 11/02/2025 par Family Service,
Accusées d’être responsables des fameux "maux" gravidiques, les hormones sont bel et bien indispensables au développement fœtal. De la fécondation à l’accouchement, les substances hormonales constituent un rouage essentiel à la vie.
Comprendre l’importance des hormones pendant la grossesse
Les hormones de grossesse soutiennent les différentes étapes de la grossesse chez la femme enceinte. C’est simple : elles sont indispensables. De manière combinée ou indépendamment les unes des autres, ces substances chimiques déclenchent, renforcent ou maintiennent divers mécanismes physiologiques essentiels au bon déroulement de la gestation. Chacune d’elles assure une ou plusieurs missions : l’hormone gonadotrophine chorionique (HCG) favorise la nidation de l’œuf au sein de la paroi utérine, la progestérone prépare l’endomètre à l’accueil de l’embryon, les œstrogènes contribuent largement à la croissance du fœtus, l’ocytocine est impliquée dans le processus de l’accouchement…
Les effets de la progestérone sur la santé de la mère et du bébé
Pour favoriser une grossesse naissante, la progestérone va bouleverser largement l’organisme de la femme enceinte. Si elle est indispensable à la nidation, l’action de cette hormone de grossesse va avoir des effets directs sur la santé de la mère. Chez certaines femmes enceintes, l’augmentation du taux de progestérone va, entre autres, bouleverser leur équilibre émotionnel en décuplant leur émotivité. En outre, cette élévation influe sur le transit intestinal. En relaxant les muscles du tube digestif, l’hormone favorise la constipation, un symptôme très fréquent en début de grossesse. Elle est également impliquée dans le phénomène de rétention d’eau qui touche de nombreuses femmes enceintes. Chez le fœtus, la progestérone assure un environnement utérin sain favorable à sa croissance : oxygénation du placenta, inhibition des contractions prématurées, renforcement de la circulation sanguine…
Les signes d’un déséquilibre hormonal
Pour se poursuivre normalement, une grossesse nécessite un subtil équilibre hormonal. Un dérèglement peut avoir un impact conséquent sur son déroulement. Ainsi, un taux de progestérone en dessous des normes indicatives accroît considérablement le risque de grossesse extra-utérine et de fausse couche. Un déficit de progestérone peut aussi être à l’origine d’une insuffisance placentaire, susceptible, à terme, d’engendrer un retard de croissance in utero.
À l’inverse, une concentration excessive – qui reste moins fréquente – peut également entraîner des symptômes ou des risques pour le déroulement de la grossesse :
.Une hyperprogestéronémie : cet excès se manifeste par des nausées sévères, des œdèmes importants, des douleurs abdominales…
.Une thrombose : un taux anormalement élevé augmente l’hypercoagulabilité du sang, entraînant un risque accru de formation de caillots sanguins.
.Un raccourcissement du col utérin : la progestérone agit sur la fermeture du col. En quantité excessive, l’hormone contribue au
ramollissement du col, ce qui peut déclencher un travail prématuré.
En présence de signes exacerbés ou inhabituels, il est ainsi recommandé de consulter le médecin responsable de son suivi de grossesse pour envisager, si besoin, la mise en œuvre d’un traitement hormonal adéquat.
L’importance de la progestérone pour une grossesse harmonieuse
Le rôle de la progestérone en début de grossesse est indiscutable. Son augmentation physiologique contribue, en effet, à faciliter l’implantation de l’œuf dans la cavité utérine. Mais une fois l’étape de la nidation achevée, la mission de cette hormone de grossesse n’est pas terminée puisqu’elle va participer à son maintien dans un écosystème utérin propice à son bon déroulement : soutien de la fonction placentaire, prévention des contractions utérines prématurées, régulation de l’immunité maternelle…
D’une manière plus générale, les hormones, comme la progestérone ou les œstrogènes, font partie des éléments fondamentaux qui préparent l’organisme de la future maman à créer la vie dans de bonnes conditions. Un déséquilibre hormonal peut, à ce titre, entraîner d’importantes complications de grossesse pouvant aller jusqu’à son interruption prématurée. C’est la raison pour laquelle un suivi médical minutieux et régulier doit être respecté tout au long des neuf mois de grossesse.
Comprendre l’importance des hormones pendant la grossesse
Figurant parmi les principales hormones, la progestérone agit en coordination avec, notamment, l’HCG et les œstrogènes. Produite par les ovaires chaque mois, cette hormone voit son taux augmenter naturellement lors de la seconde partie du cycle menstruel. Son rôle ? Favoriser l’épaississement de la muqueuse utérine pour que l’œuf fécondé puisse s’y nicher.
Parallèlement, la progestérone contribue également à la régulation des différents mécanismes immunitaires susceptibles – en temps normal – d’éliminer le jeune embryon : relaxation du myomètre (muscle utérin) qui pourrait se contracter pour expulser l’œuf, fermeture du col de l’utérus pour empêcher la pénétration des agents pathogènes… La progestérone joue un rôle majeur dans le développement de la grossesse au cours des premières semaines.
Par la suite, l’hormone de grossesse va influer sur le métabolisme des différents nutriments, comme les matières grasses et les glucides, afin de répondre aux besoins énergétiques grandissants du fœtus en pleine croissance. En association avec les œstrogènes, elle va également préparer les glandes mammaires à un futur allaitement.