Lait de vache pour Bébé : quand et comment l'intégrer à son alimentation ?

Pourquoi donne-t-on du lait aux bébés ?

Yogourt nature, fromages, matières grasses… Si le lait de vache — sous ses diverses formes — fait entièrement partie de l’alimentation humaine, c’est parce qu’il est doté de nombreuses propriétés nutritionnelles. Les produits laitiers sont en effet riches en calcium, vitamine D ou la vitamine K, protéines, acides gras essentiels… 

En tout, le lait contient près d’une quinzaine d’éléments nutritifs indispensables à la croissance des enfants en bas âge. C’est la raison pour laquelle les produits laitiers sont progressivement introduits au moment de la diversification alimentaire.

Comment intégrer les produits laitiers dans l'alimentation de bébé ?

Comme pour les autres familles d’aliments, il est important de respecter les conseils du pédiatre ou du médecin chargé du suivi de bébé. Lui seul est pleinement habilité à donner son feu vert à l’introduction progressive des produits laitiers, en fonction, notamment, des signaux de maturité digestive de son jeune patient.

Dans tous les cas, il est généralement recommandé de privilégier les produits spécialement fabriqués pour les tout-petits. En effet, leur formulation est élaborée de manière à respecter les besoins nutritionnels particuliers des bébés. Des éléments nutritifs qui participent au bon développement de leur cerveau. Le lait cru est, de son côté, totalement contre-indiqué chez les tout-petits.

Quand donner du lait de vache à un bébé ?

Les spécialistes de la petite enfance déconseillent l’introduction du lait de vache avant l’âge d'un an. Cela ne signifie pas pour autant que bébé ne pourra pas découvrir quelques-uns des dérivés du lait de vache, comme les desserts lactés ou certains fromages (pas de lait cru avant 3 ans) au moment de sa diversification alimentaire qui, elle, débute vers l’âge de 6 mois. 

Mais avant d’avoir soufflé sa première bougie, un enfant n’a pas besoin de boire du lait de vache. Il doit, en revanche, consommer du lait maternel ou du lait de croissance jusqu’à ses trois ans qui sont, tous deux, plus riches en fer et en acides gras essentiels que le lait de vache.

Après cet âge, il pourra boire du lait de vache comme il le souhaite, mais toujours dans le cadre d’une alimentation équilibrée et diversifiée.

Différences entre allaitement maternel, lait maternisé et lait de vache entier ou demi écrémé

Il n’est pas toujours évident de s’y retrouver face à la multiplicité des laits susceptibles d’être consommés par les enfants en bas âge. Voici un bref récapitulatif des différents laits pour bébé :

• Le lait maternel : il s’agit du lait bu par bébé dans le cadre de l’allaitement. S’il est consommé au sein le plus souvent, il peut également être tiré et bu au biberon. C’est l’aliment préconisé par les autorités sanitaires jusqu’à 6 mois minimum.

• Le lait maternisé : également appelé lait infantile, ce lait "artificiel" en poudre est un substitut au lait maternel. Il s’adapte à l’âge et aux besoins nutritionnels évolutifs des bébés (1er âge, 2e âge…).

• Le lait de vache entier : il s’agit de la catégorie de lait de vache contenant l’intégralité de sa matière grasse (supérieure ou égale à 3,5 %). Il est recommandé pour les enfants en bas âge.
• Le lait de vache demi-écrémé : symbolisé par des emballages à dominante bleutée, ce lait contient entre 1,5 et 1,8 % de matières grasses.

En synthèse : 

Quelles quantités de lait donner au nourrisson en fonction de son âge ?

Jusqu’à l’âge de 3 ans, la quantité de lait journalière recommandée est de 500 ml.

Le lait maternel puis le lait de croissance sont alors préconisés. Au-delà de cet âge, la consommation de lait est toujours indispensable pour couvrir, notamment, les besoins en calcium des enfants en pleine croissance. C’est là que le lait de vache représente un aliment précieux qui pourra être bu mais aussi consommé sous des formes dérivées.

Il est toutefois déconseillé de dépasser 750 ml par jour, sous peine de déséquilibrer l’alimentation de l’enfant.

Lait en poudre, de vache ou maternel : les différences entre les types de laits

Bien que chacun soit libre de choisir le lait à donner à son bébé de 1 an, des variations existent entre les différents types de laits.

Lait maternel : l’or blanc naturel

Le lait maternel est l’aliment idéal pour un nouveau-né. Il est parfaitement adapté aux besoins du bébé, tant sur le plan nutritionnel qu’immunitaire. Riche en anticorps, en enzymes, en bonnes graisses et en nutriments vivants, il évolue au fil des semaines pour suivre la croissance de l’enfant. Il est aussi facile à digérer et protège contre les infections (ORL, digestives, respiratoires).

Autre atout : il favorise le lien d’attachement entre la mère et son bébé grâce au peau-à-peau et à l’allaitement à la demande.

Côté contraintes, l’allaitement peut demander un peu de temps pour s’installer. Il peut aussi être fatigant au début, surtout en cas de tétées fréquentes, ou compliqué à concilier avec une reprise du travail sans accompagnement.

Lait infantile en poudre : une alternative encadrée

Le lait en poudre, aussi appelé lait infantile, est une formule artificielle conçue pour se rapprocher le plus possible du lait maternel. Il est fabriqué à partir de lait de vache modifié et enrichi en vitamines, en fer, en acides gras essentiels (comme le DHA), et en nutriments indispensables au bon développement du nourrisson.

Il est strictement encadré par la réglementation européenne, pour garantir la sécurité des bébés. Il existe différentes formules selon l’âge (1er âge, 2e âge, croissance) et selon les besoins spécifiques (anti-régurgitation, sans lactose, hypoallergénique…).

C’est une solution pratique, notamment si la mère ne souhaite pas ou ne peut pas allaiter. Il faut simplement veiller à respecter les règles d’hygiène, de dosage, et à choisir une eau adaptée à la préparation des biberons.

Lait de vache : à éviter avant 1 an

Le lait de vache classique (celui que l’on consomme en brique ou en bouteille) n’est pas adapté aux bébés de moins d’un an. Pourquoi ? Parce qu’il est trop riche en protéines et en sels minéraux, et trop pauvre en fer et en acides gras essentiels. Il peut surcharger les reins du nourrisson et augmenter le risque de carences en fer.

À partir d’un an, il peut être introduit progressivement, en petites quantités et de préférence entier, car les graisses qu’il contient sont utiles au développement du cerveau. Mais si le bébé ne mange pas encore varié, les laits de croissance restent souvent préférables jusqu’à 2 ou 3 ans.

Quand arrêter le lait en poudre ?

Il est conseillé d’arrêter les laits infantiles en poudre ou en bouteille dès 3 ans. À partir de cet âge, l’enfant possède une alimentation diversifiée qui permet de satisfaire l’ensemble de ses besoins nutritionnels. Ainsi que ceux de son organisme, de son système immunitaire, etc ...

En revanche, il est tout à fait possible de lui donner du lait entier ou demi-écrémé, que ce soit au petit-déjeuner ou au goûter, pour renforcer, notamment, le processus d’absorption du calcium.

Comment passer du lait infantile au lait de vache ?

Comme pour tous les autres aliments, l’introduction du lait de vache doit se faire progressivement. D’une part, pour que l’enfant puisse découvrir et identifier cette nouvelle saveur.

D’autre part, donner du lait de vache à un bébé progressivement permet de vérifier qu’il ne présente aucun signe d’intolérance ou d’allergie au lait et à ses protéines.

Le biberon, jusqu'à quel âge ?

Il n’existe pas véritablement d’âge précis ni officiellement recommandé pour arrêter de donner du lait au biberon. Plus qu’un simple accessoire utile à leur sustentation, le biberon constitue pour beaucoup de tout-petits un objet rassurant et réconfortant.

Il est donc essentiel de commencer doucement à s’en séparer lorsque l’enfant sera prêt à le faire. Il devra, pour cela, disposer d’une motricité suffisamment développée pour se servir d’un verre ou d’un bol.

Quelle marque de lait de vache pour bébé ?

Les différents fabricants de lait de vache sont identiquement soumis à une réglementation stricte en matière de production et de sécurité alimentaire. Plus que la marque, c’est bien le type de lait qu’il convient de privilégier.

En effet, le lait entier est conseillé chez les enfants en bas âge, car il contient davantage d’éléments nutritifs que les laits écrémé et demi-écrémé. Il peut également être judicieux d’orienter son choix sur des marques issues de l’agriculture biologique.

Il est important de noter que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a émis une mise en garde sur l’utilisation des boissons végétales ou encore du lait de chèvre ou d’ânesse non spécifiques aux tout-petits (moins de 1 an) à la suite de signalements d’accidents graves.