Baby-blues et libido : quel impact sur la sexualité ?
Ecrit le 28/08/2025 par Family Service,
Découvrez comment le baby-blues influence la libido et la sexualité après l’accouchement, avec des clés pour mieux comprendre cette étape.
Comprendre le baby-blues : une tempête émotionnelle passagère
Le baby-blues touche environ 8 femmes sur 10 après l’accouchement. Il se manifeste quelques jours après la naissance par une tristesse soudaine, des pleurs fréquents, une hypersensibilité et parfois une irritabilité. Ce bouleversement est dû à un mélange de facteurs : chute brutale des hormones de grossesse, fatigue accumulée, stress de la maternité, peur de ne pas être à la hauteur.
Le baby-blues est transitoire : il disparaît généralement en une dizaine de jours. Cependant, durant cette période, la sexualité est bien souvent reléguée au second plan. Le corps et l’esprit sont tournés vers le bébé, et la mère traverse une phase d’ajustement où le désir sexuel est presque absent.
Le baby-blues et son impact direct sur la libido
La baisse hormonale et la chute du désir
La chute des œstrogènes et de la progestérone entraîne une baisse mécanique du désir sexuel. Le corps est fatigué, parfois encore douloureux après l’accouchement, et les priorités sont ailleurs.
L’effet psychologique
Le baby-blues s’accompagne souvent d’une perte de confiance en soi. Certaines femmes disent ne plus se reconnaître dans leur corps : ventre encore gonflé, cicatrice visible, poitrine sensible. Ce rapport complexe au corps rend difficile l’envie de retrouver une sexualité.
Le couple mis à distance
Durant cette période, la complicité conjugale peut se fragiliser. Le partenaire peut se sentir mis à l’écart, ne pas comprendre la baisse de libido et craindre une distance durable. Cette incompréhension peut générer des tensions, alors même que la mère a surtout besoin de soutien et de patience.
Comment préserver la vie de couple malgré le baby-blues ?
Miser sur la tendresse et non sur la performance
L’intimité ne passe pas uniquement par la pénétration. Des gestes simples — câlins, baisers, massages — aident à maintenir un lien affectif et rassurant, sans pression liée à la sexualité “classique”.
Communiquer pour éviter les malentendus
Mettre des mots sur ce que l’on vit est essentiel. Expliquer au partenaire que le manque de désir n’est pas un rejet, mais un passage lié au baby-blues, permet de préserver la complicité et la confiance mutuelle.
Respecter son rythme
Vouloir “reprendre vite” une sexualité pour rassurer le couple n’est pas une solution durable. Le désir reviendra naturellement lorsque le corps et l’esprit seront apaisés.
Quand faut-il s’inquiéter ?
Le baby-blues est temporaire. Si la tristesse persiste au-delà de deux semaines, s’intensifie ou s’accompagne d’un désintérêt général pour tout (y compris pour le bébé), il peut s’agir d’une dépression post-partum. Dans ce cas, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour être accompagnée.
En résumé
Le baby-blues a un impact réel sur la libido, mais il est transitoire. Durant cette période, la sexualité est souvent mise en pause au profit de la récupération physique et émotionnelle. En misant sur la tendresse, la communication et la patience, le couple peut traverser ce passage sans perdre son lien intime. Le désir reviendra, souvent plus fort, une fois l’équilibre retrouvé.