Glycosurie pendant la grossesse : à quoi s’attendre ?
Ecrit le 16/01/2025 par Family Service,
La présence de glucose dans les urines — ou glycosurie — fait l’objet d’une détection systématisée dans le cadre du suivi de grossesse. Cet examen médical constitue, en effet, un outil efficace pour détecter précocement un diabète gestationnel. En l’absence de prise en charge, ce trouble peut avoir d’importantes répercussions sur la future maman ou le bébé.
SOMMAIRE
- Qu’est-ce que la glycosurie pendant la grossesse ?
- Causes de la glycosurie chez la femme enceinte
- Comment détecter et contrôler le diabète gestationnel ?
- Glycosurie pendant la grossesse : les conseils diététiques
- Glycosurie pendant la grossesse : les autres préconisations
- Importance de la surveillance médicale et d’une alimentation équilibrée
Qu’est-ce que la glycosurie pendant la grossesse ?
La glycosurie fait partie des divers tests effectués dans le cadre du suivi de la grossesse. Le terme "glyco" faisant référence à la glycémie et "urie" à l’urine, la glycosurie se définit logiquement comme étant la mesure du taux de sucre dans les urines. Certes, ces dernières ne sont pas censées contenir du glucose, qui doit être normalement filtré et réabsorbé par les reins. Pour diverses raisons, il arrive que des traces plus ou moins importantes de glucose soient présentes dans les urines pendant la grossesse. Si ce signe n’est pas nécessairement inquiétant, il peut toutefois être révélateur d’une pathologie gravidique (c’est-à-dire liée à la grossesse) sous-jacente, qui nécessitera une surveillance minutieuse, voire une prise en charge adaptée. C’est pour dépister précocement ce type de variation glycémique que des tests urinaires réguliers sont programmés par les médecins traitants ou les gynécologues.
Causes de la glycosurie chez la femme enceinte
Il est usuellement admis que le seuil normal de glucose urinaire ne doit pas dépasser 0,95 g/L à jeun chez la femme enceinte, même si cette norme peut varier d’un laboratoire d’analyses à un autre. Aussi, la détection d’un taux supérieur chez la femme enceinte est à prendre en compte, et le praticien en charge du suivi de grossesse devra en déterminer l’origine. Les bouleversements hormonaux subis par le corps au cours de la gestation peuvent occasionner des dysfonctionnements ou des déséquilibres physiologiques responsables d’une filtration rénale moins efficace. Une glycosurie excessive peut en effet être le signe du développement d’un diabète gestationnel. Ce type de phénomène a tendance à apparaître au cours de la seconde partie de la grossesse. Sous l’action de la progestérone et des œstrogènes, une résistance à l’insuline — hormone qui régule le taux de sucre dans le sang — survient chez près de 16,4 % des femmes enceintes.
Comment détecter et contrôler le diabète gestationnel ?
Lorsque la glycosurie est le symptôme d’un diabète gestationnel, une prise en charge médicale de la future maman est impérative. En effet, cette pathologie de grossesse peut avoir d’importantes conséquences sur la santé de la mère (accouchement prématuré, prééclampsie…) comme du fœtus (poids de naissance excessif, hypoglycémie…). C’est la raison pour laquelle le taux urinaire de glucose fait l’objet d’une surveillance tout au long de la grossesse. Cette surveillance sera renforcée chez les femmes présentant un risque accru de diabète gestationnel (surpoids, syndrome des ovaires polykystiques, âge avancé…). En cas de diagnostic confirmé, un contrôle régulier de la glycémie devra être instauré, et des recommandations hygiénico-diététiques respectées.
Glycosurie pendant la grossesse : les conseils diététiques
La maîtrise de la glycémie chez la femme enceinte passe essentiellement par une adaptation de son régime alimentaire. Avant la mise en œuvre d’un traitement médical, des conseils diététiques sont généralement indiqués afin de faire baisser le taux de sucre pendant la grossesse. L’intervention d’un médecin nutritionniste peut, dans ce cas, s’avérer très utile pour déterminer les apports caloriques quotidiens à respecter et la quantité de glucose à ne pas dépasser. Il est également très important de choisir le type de glucides consommés, en privilégiant des glucides à faible indice glycémique tels que les céréales complètes et les légumineuses. Les produits ultra-transformés ou encore les sodas sont à bannir. Ce rééquilibrage alimentaire vise à éviter les hyperglycémies en lissant les apports glucidiques tout au long de la journée. Les glucides étant indispensables à la croissance fœtale, il est essentiel de ne pas les exclure de son alimentation, mais bien de les sélectionner avec soin pour leur qualité nutritionnelle.
Glycosurie pendant la grossesse : les autres préconisations
Parallèlement à une alimentation mieux équilibrée, la pratique d’une activité physique régulière et adaptée à l’avancement de la grossesse fait également partie des recommandations. Des sports doux comme la natation, la marche ou encore le yoga contribuent à réguler la glycémie en influençant positivement l’action de l’insuline. La dépense calorique constitue aussi un excellent moyen de réduire le taux de sucre dans le sang et, de fait, dans les urines. Les autorités sanitaires préconisent ainsi aux femmes enceintes concernées par le diabète gestationnel de pratiquer environ 30 minutes d’activité quotidienne à raison de 3 à 5 fois par semaine. Un avis médical préalable est vivement recommandé pour vérifier la compatibilité de la grossesse avec une pratique sportive.
Importance de la surveillance médicale et d’une alimentation équilibrée
La présence de glucose dans les urines étant un phénomène susceptible de toucher les femmes enceintes, la surveillance de la glycémie au cours de la grossesse représente l’un des piliers fondamentaux du suivi médical. La détection d’une glycosurie importante peut en effet révéler un trouble de la tolérance au sucre susceptible de conduire à un diabète gestationnel. Cette maladie de grossesse nécessitera alors une prise en charge rapprochée, pour réduire au maximum les risques de complications pour la mère et le bébé. Un rééquilibrage alimentaire avec une parfaite maîtrise des apports glucidiques constitue le levier d’action utilisé en première intention, avant la mise en œuvre d’une éventuelle insulinothérapie.